La Cour de Cassation dans un arrêt du 23 janvier 2020 a rappelé que l’attribution d’un droit d’usage privatif sur une partie commune ne modifie pas son caractère et qu’ainsi le copropriétaire qui veut effectuer des travaux sur les parties communes dont il a la jouissance privative doit solliciter l’autorisation de l’assemblée générale des copropriétaires. Dans cette affaire, un couple de propriétaires d’un appartement situé en rez-de-chaussée bénéficie de la jouissance privative d’une partie du jardin de leur bâtiment. Souhaitant installer un abri sur la dalle en béton de cet espace vert, ils ont soumis à l’Assemblée générale des copropriétaires une résolution pour y être autorisés à installer. Le souci est que sans attendre la décision des autres copropriétaires, ils avaient déjà procédé aux travaux et l’abri était en place. L’AG ayant refusé cette installation, le couple a assigné le syndicat des copropriétaires afin de se voir reconnaître le droit de réaliser un cabanon et une terrasse en teck dans la partie du jardin sur laquelle ils ont droit à un usage privatif. D’autant que le locataire qui occupait les lieux auparavant avait édifié un cabanon de même type dès 2002 et l’avait démonté en quittant les lieux.
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